par P. BOURHY, A. SEPTFONS, M. PICARDEAU (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

 

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Texte paru dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 4 avril 2017 / n°8-9 et consultable sur http://invs.santepubliquefrance.fr

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Résumé

La leptospirose est une zoonose émergente dans le monde, y compris en Europe. Elle reste largement sous-estimée du fait de l’absence de symptômes spécifiques et d’un manque de sensibilisation au sein de la communauté médicale, en particulier en France métropolitaine où son incidence, au cours des années 2014 et 2015, a atteint 1 cas pour 100 000 habitants, incidence la plus élevée observée depuis 1920. La leptospirose est endémique dans de nombreux départements et collectivités d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion, Mayotte, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française), où son incidence peut être 50 fois plus élevée qu’en France métropolitaine. Le diagnostic s’effectue principalement par la détection de l’ADN bactérien dans le sang par PCR lors de la première semaine de la maladie ou par la recherche des anticorps à partir de la deuxième semaine. Près d’un siècle après la découverte de l’agent causal de la leptospirose, cette zoonose reste un problème de santé publique important dans les territoires français. La leptospirose est aussi considérée comme une maladie émergente en raison du changement climatique (réchauffement climatique et phénomènes climatiques extrêmes plus fréquents entraînant des inondations) et de l’urbanisation grandissante (transmission par l’intermédiaire des rats dans les zones insalubres de type bidonvilles).

Mots-clés

leptospirose, diagnostic, surveillance épidémiologique.



Feuillets de Biologie n°339 - Novembre 2017.