par A.-L. PERRINE, C. LECOFFRE, J. BLACHER, V. OLIÉ (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

 

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Texte paru dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 24 avril 2018 / n° 10 et consultable sur http://invs.santepubliquefrance.fr

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Résumé

Introduction L’hypertension artérielle (HTA) est la pathologie chronique la plus fréquente en France, touchant près d’un adulte sur trois. Elle constitue un facteur de risque majeur de pathologies cardio-neuro-vasculaires. L’un des objectifs de l’étude Esteban était d’estimer la prévalence de l’HTA en France, son dépistage et sa prise en charge en 2015 et d’en étudier les évolutions depuis l’Étude nationale nutrition santé (ENNS) de 2006.
Méthodes Les données sont issues de l’enquête nationale Esteban, enquête transversale menée en France entre 2014 et 2016 auprès d’adultes âgés de 18 à 74 ans. Cette étude incluait une enquête par questionnaires en face à face, par auto-questionnaires, une enquête alimentaire et la réalisation d’un examen de santé. La pression artérielle (PA) était mesurée lors de l’examen de santé, réalisé dans un centre d’examen de santé ou à domicile. L’HTA était définie par des valeurs de la pression artérielle systolique (PAS) ≥ 140 mmHg et/ou de la pression artérielle diastolique (PAD) ≥ 90 mmHg ou le remboursement d’au moins un traitement à action antihypertensive.
Résultats Au total, 2 169 adultes ont eu au moins deux mesures de la pression artérielle, dont 974 hommes (45 %) et 1 197 femmes (55 %). La prévalence de l’HTA était de 30,6 % [IC95 % : 28,1-33,2]. La prévalence de l’HTA était plus élevée chez les hommes que chez les femmes (36,5 % vs 25,2 %) et augmentait avec l’âge. Seule 1 personne sur 2 avait connaissance de son hypertension. Parmi les personnes hypertendues, 47,3 % [45,1-54,8] étaient traitées par un médicament à action antihypertensive. Parmi les personnes traitées, seulement 55,0 % avaient une PA contrôlée (44,9 % chez les hommes et 66,5 % chez les femmes). Depuis 2006, si la prévalence, le niveau de connaissance et le contrôle de cette pathologie sont restés stables, la proportion de femmes traitées a diminué de manière importante (p = 0,008).
Conclusion Depuis 2006, aucune diminution de la prévalence de l’HTA n’a été observée en France, avec toujours un adulte sur trois hypertendu. De plus, aucune amélioration du dépistage et de la prise en charge de l’HTA n’a pu être mise en évidence.

Mots-clés

VIH, surveillance, dépistage, France.


Revue de Biologie Médicale n°347 - Mars 2019.