À l’occasion de la Journée mondiale du sida 2013, l’OMS publie de nouvelles recommandations sur l’infection à VIH en vue d’accroître le dépistage, le conseil, le traitement et les soins pour les adolescents.

Actuellement, environ une nouvelle infection à VIH sur sept survient au cours de l’adolescence. Plus de deux millions d’adolescents âgés de 10 à 19 ans vivent avec le VIH et un grand nombre d’entre eux ne bénéficie pas des soins et du soutien dont ils auraient besoin pour rester en bonne santé et éviter de transmettre le virus.

L’absence de services de prise en charge de l’infection à VIH efficaces et acceptables pour les adolescents a entraîné, de 2005 à 2012, une augmentation de 50 % des décès liés au sida dans cette tranche d’âge, contre une baisse de 30% dans la population générale.

Répondre aux besoins spécifiques des adolescents

Ces recommandations de l’OMS, intitulées HIV and adolescents: Guidance for HIV testing and counselling and care for adolescents living with HIV, sont les premières à aborder les besoins spécifiques des adolescents, qu’ils vivent déjà avec le VIH ou qu’ils risquent de contracter l’infection.
« Les adolescents doivent disposer de services de santé et d’un soutien adaptés à leurs besoins. Pour eux, la probabilité de bénéficier d’un dépistage du VIH est moindre que pour les adultes et ils ont souvent besoin de davantage de soutien que les adultes pour poursuivre les soins et prendre leur traitement » a déclaré le Docteur Gottfried Hirnschall, Directeur du Département VIH/sida de l’OMS.

En Afrique subsaharienne, beaucoup d’enfants qui ont été infectés à la naissance sont aujourd’hui adolescents. Outre les nombreux changements liés à l’adolescence, ils doivent aussi apprendre à vivre avec une infection chronique, révéler leur état à leurs amis et à leur famille et éviter de transmettre l’infection à leurs partenaires sexuels.
« Si ces obstacles ne sont pas levés, le rêve d’une génération libérée du sida ne se réalisera jamais », a déclaré Craig McClure, responsable des programmes de lutte contre le VIH à l’UNICEF.

Encourager le dépistage du VIH

On estime qu’en Afrique subsaharienne, 10 % seulement des jeunes hommes et 15 % des jeunes femmes (15-24 ans) connaissent leur statut et dans d’autres régions, bien que l’on dispose de peu de données, il est régulièrement signalé que très peu d’adolescents vulnérables ont accès au dépistage et au conseil.

L’OMS recommande aux pouvoirs publics de revoir la législation, afin que les adolescents puissent obtenir un dépistage sans devoir demander l’autorisation de leurs parents.

Améliorer la prise en charge des adolescents

Pour aider les agents de santé à appliquer ces recommandations, l’OMS a mis au point un nouvel outil en ligne qui sera présenté en janvier 2014. Il est basé sur des exemples pratiques tirés de programmes nationaux, qui collaborent étroitement avec des adolescents sur les questions liées au VIH, comme au Zimbabwe où il a été constaté qu’en mettant en place des services adaptés aux adolescents, il était possible d’obtenir de bons résultats thérapeutiques.

L’OMS a dirigé l’élaboration de ces lignes directrices en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Global Network of People Living with HIV (GNP+), l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

Extrait du communiqué de presse conjoint OMS-UNICEF publié le 25 novembre 2013 sur le site internet officiel de l’OMS.