La soixante quatorzième Assemblée mondiale de la Santé qui avait pour thème : « Mettre fin à cette pandémie, prévenir la suivante : bâtir ensemble un monde en meilleure santé, plus sûr et plus juste » a adopté cette année plus de 30 résolutions et décisions dans différents domaines de la santé publique : diabète, handicap, moyens de mettre fin à la violence à l’égard des enfants, soins ocu-laires, VIH, hépatite et infections sexuellement transmissibles, production locale de médicaments, paludisme, maladies tropicales négligées, mala-dies non transmissibles, soins infirmiers et obsté-tricaux, santé bucco-dentaire, déterminants sociaux de la santé ou encore orientations straté-giques pour les personnels de santé et d’aide à la personne.


Mais la plus importante pour renforcer aussi bien l’OMS que la sécurité sanitaire mondiale est celle qui prône l’adoption d’un traité sur la prépara-tion et la riposte aux pandémies.
Dans son allocution de clôture, le Directeur géné-ral de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreye-sus, a rappelé aux délégués que « La baisse du nombre de cas et de décès à l’échelle mondiale est encourageante, mais ce serait une erreur monu-mentale pour un pays quel qu’il soit de penser qu’il n’y a plus de danger », a-t-il déclaré, exhor-tant les pays à aider à atteindre les cibles tendant à ce qu’au moins 10 % de la population de tous les pays soit vaccinée d’ici la fin du mois de sep-tembre, puis au moins 30 % d’ici la fin de l’année. « Un jour – que j’espère proche – la pandémie sera derrière nous. Cependant, les vulnérabilités qui ont permis à une petite flambée épidémique de devenir une pandémie ne disparaîtront pas. »

Renforcement de la préparation et de la riposte de l’OMS aux urgences sanitaires

La COVID-19 et les autres grandes épidémies, comme les crises humanitaires qui continuent de sévir, soulignent la nécessité d’une approche collec-tive et coordonnée de la préparation et de la riposte aux situations d’urgence sanitaire.
« Nous avons besoin d’un engagement fort et pérenne, qui aille au-delà des cycles budgétaires, électoraux et médiatiques, afin de créer un cadre global permettant de relier les mécanismes poli-tiques, financiers et techniques nécessaires pour renforcer la sécurité sanitaire mondiale », a souli-gné le Directeur général. Un tel traité « améliore-rait le partage, la confiance et la responsabilisation, et fournirait une assise solide sur laquelle bâtir d’autres mécanismes au service de la sécurité sani-taire mondiale. »
Les États Membres ont adopté une résolution dans laquelle ils réaffirment le rôle de l’OMS en tant qu’autorité directrice et coordonnatrice dans le domaine de la santé, pendant et après les situations d’urgence, et à l’appui des gouvernements dans la mise en place de systèmes de santé résilients et l’instauration de la couverture sanitaire universelle. Dans cette résolution, les États Membres sont priés de fournir à l’OMS un financement durable tout en continuant d’agir face à la pandémie et en amé-liorant leurs capacités de préparation, notamment en renforçant leur personnel, leurs activités de recherche et leurs systèmes de surveillance dans le cadre d’une approche « Une seule santé ». Il leur est demandé d’agir en ce sens dans un esprit de coopération internationale, en mettant en com-mun des informations fiables, en luttant contre les infodémies et la stigmatisation et en veillant à ce que la riposte n’ait pas pour effet d’aggraver les autres problèmes sanitaires.

Source : Extrait du communiqué de presse du 31 mai 2021 publié sur le site officiel de l’OMS