Pour remédier au manque d’accès aux tests et aux services de dépistage dans plusieurs pays, l’OMS publie tous les ans depuis 2018 une liste des produits de diagnostic essentiels, répertoriant les produits de diagnostic in vitro (DIV) recommandés qu’il faut avoir à disposition sur les lieux de soins et dans les laboratoires de tous les pays pour pouvoir poser sans retard des diagnostics d’importance vitale.


La dernière édition, publiée le 29 janvier 2021, comprend 53 tests supplémentaires. Elle inclut les tests de diagnostic de la COVID-19 (PCR et antigéniques) recommandés par l’OMS, élargit l’éventail de tests pour les maladies infectieuses et à prévention vaccinale et pour les maladies non transmissibles (comme le cancer et le diabète), et contient une nouvelle section sur l’endocrinologie, qui est importante pour la santé reproductive et la santé des femmes.
En plus des tests destinés aux laboratoires, 173 sur les 208 répertoriés, la liste recommande 36 produits de diagnostic qu’il faut avoir au niveau des soins primaires ou au niveau communautaire. Ces produits sont particulièrement importants pour les zones rurales des pays à revenu faible ou intermédiaire, où les structures et le matériel médicaux peuvent faire défaut.
Les recommandations de la liste sont fondées sur des données scientifiques solides et prennent en compte la pertinence des produits pour les pays. Le processus est supervisé par le Groupe stratégique consultatif d’experts sur les produits de diagnostic in vitro (SAGE IVD), groupe de spécialistes du monde entier ayant une longue expérience dans le domaine des DIV et de leur mise en place, de leur utilisation, de leur réglementation et de leur évaluation. Les experts évaluent les données sur l’utilité, l’impact et la fiabilité de tous les tests considérés afin de décider lequel il convient de recommander.
La liste n’est pas prescriptive – elle se veut un outil stratégique qui aide les pays à dresser leur propre liste nationale en fonction des circonstances et des besoins locaux. L’OMS publiera prochainement aussi un guide point par point pour aider les pays qui le souhaitent à établir une liste nationale. Jusqu’à présent, l’OMS a collaboré avec le Nigéria, l’Inde, le Bangladesh et le Pakistan à la mise au point de leur liste nationale et est actuellement en pourparlers avec d’autres pays, principalement africains, qui ont sollicité une aide pour renforcer leurs services de diagnostic.

Source : extrait de la publication du 29 janvier 2021 sur le site de l’OMS : who.int