par Patrick BERCHE
Résumé
À partir de techniques de biologie moléculaire, notamment la PCR et le séquençage à haut débit, il est possible d’étudier l’ADN ancien extrait de fossiles organiques. La lecture des séquences de cet ADN permet de revisiter l’histoire récente depuis l’invention de l’écriture il y a 5 300 ans, et de dévoiler un nouveau récit précédent cette période, pouvant remonter jusqu’à presque un million d’années. C’est une véritable révolution dans la connaissance de notre passé. Quelles sont les origines et les filiations des êtres vivants ? D’où viennent les agents pathogènes et quelle est leur histoire ? Quelles sont les causes des pandémies du passé ? Toutes ces questions fondamentales peuvent désormais être appréhendées à partir de l’ADN ancien. Parmi les découvertes les plus marquantes des dernières années, on peut par exemple citer celles d’hominidés archaïques, tels que l’homme de Denisova et l’homme de Néandertal, ou encore les scénarios de peuplement de l’Amérique précolombienne et de l’Eurasie, ainsi que la quête de l’origine des pandémies majeures, comme la grippe espagnole, la peste, la variole, la syphilis et la tuberculose.
Mots-clés
ADN ancien, hominidés, homme de Néandertal, homme de Denisova, grippe, variole, syphilis, peste, archéo-biologie


