par S. VAUX, E. NGUYEN, S. ALLEAUME, K. BLANCKAERT, M. GALAS, I. POUJOL, A.-G. VENIER, C. BERNET, A. CARBONNE, L. SIMON, H. SÉNÉCHAL, P. COURVALIN, K. JEANNOT, J.-M. THIOLET, B. COIGNARD

invs 2Texte paru dans le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 24 juillet 2012 / N° 31-32.
Consultable sur www.invs.sante.fr

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Résumé

Bactérie pathogène opportuniste, Acinetobacter baumannii (AB) peut être responsable d’infections sévères, en particulier chez des patients fragilisés. Naturellement résistant à de nombreux antibiotiques, AB est capable d’acquérir des mécanismes de résistance aux carbapénèmes, dont l’imipénème, conduisant à des difficultés thérapeutiques. Les infections/colonisations à AB résistant à l’imipénème (ABRI) peuvent être signalées à l’Agence régionale de santé et au Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales dans le cadre du signalement réglementaire des infections nosocomiales (SIN). L’analyse rétrospective des SIN reçus à l’Institut de veille sanitaire entre le 1er août 2001 et le 31 mai 2011 montre une nette augmentation du nombre annuel de signalements pour ABRI. Sur 10 288 signalements reçus sur la période, 343 (3,3 %) impliquaient des ABRI. Les signalements pour ABRI représentaient entre 2 et 3 % de l’ensemble des SIN reçus de 2003 à 2008, 3,2 % en 2009, 5,1 % en 2010 et 11,1 % sur les cinq premiers mois de 2011. Les sites les plus fréquemment rapportés étaient les infections respiratoires (37 %), les bactériémies/septicémies (18,9 %) ou les infections urinaires (12,6 %). La description de deux épidémies dans le Nord-Pas-de-Calais et au CHU de Fort-de-France illustre leurs modalités d’investigation et de prévention.

Mots-clés

Acinetobacter baumannii, infection nosocomiale, résistance aux antibiotiques, surveillance.



Feuillets de Biologie n°312, Mai 2013.