par P. TUPPIN (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), C. LEBOUCHER, M. DOUGÉ, G. PEYRE-LANQUAR, P. GABACH, J.-L. DESCOTES, X. REBILLARD

 

Données du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (*)

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Résumé

Objectifs – L’objectif principal de l’étude était de décrire les tendances récentes des prescriptions de dosage du PSA et de réalisation de biopsies de la prostate chez des hommes sans cancer de la prostate (CaP) connu et, en corollaire, celles des CaP nouvellement pris en charge. L’évolution de l’utilisation de l’IRM chez les hommes sans CaP connu est également décrite.

Méthodes – Grâce aux informations provenant du système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie (Sniiram), ces données ont été analysées chez les hommes d’âge supérieur ou égal à 40 ans et couverts par le régime général d’Assurance maladie (73 % de la population masculine de cet âge, 11 millions d’hommes).

Résultats – La proportion des hommes sans CaP repérable dans le Sniiram et avec au moins un dosage de PSA dans l’année était stable, autour de 30 %, entre 2009 et 2011, diminuait à 26,9 % en 2014, puis remontait à 28,9 % en 2015, représentant 3,4 millions d’hommes. Cette proportion demeurait toujours élevée (33 %) pour les hommes de 85 ans et plus. Entre 2013 et 2015, 48 % des hommes de 40 ans et plus avaient eu au moins un dosage du PSA ; ils étaient environ 90 % entre 65 et 79 ans. La proportion d’hommes avec au moins une biopsie de la prostate diminuait de 0,57 % en 2009 à 0,38 % en 2014 et atteignait 0,41 % en 2015, soit 48 700 hommes. La proportion d’hommes présentant un CaP nouvellement pris en charge demeurait stable, légèrement inférieure à 0,4 % entre 2009 et 2015, mais le nombre d’hommes augmentait (41 704 en 2014, 45 046 en 2015). La proportion d’hommes ayant eu une IRM de l’abdomen et du petit bassin avec injection intraveineuse de produit de contraste et une biopsie augmentait entre 2013 (18 %) et 2015 (27 %).

Discussion - Conclusion – Les résultats de cette étude montrent que le nombre de dosages annuels du PSA reste encore élevé en France. Une évolution des pratiques visant à limiter le sur-diagnostic et le sur-traitement semble amorcée. Ce type d’analyse est amené à être renouvelé et à se prolonger par le suivi de ces indicateurs, en corollaire avec les informations disponibles dans les registres de cancers.

Mots-clés

cancer de la prostate, dosage du PSA, biopsie de la prostate.



Feuillets de Biologie n°338 - Septembre 2017.